La vie râle

En 2020 le monde prend un viral à 180°, en redoutant que ça vire à l’aigre, passant d’une vie râleuse à une vie ralbol, jusqu’à ce qu’on vît rallumer la flamme de l’espoir. Comme le disent les Allemands, quand le navire allemand chavire à l’envers, « Sind wir alle verloren ? ».

Ravir à l’un ce que l’on doit servir à l’autre c’est l’assouvir à l’aise au lieu de l’asservir à l’encontre du malheur qui va sévir à l’aube.

Chantons ensemble cet hymne international « C’est la lutte virale, confinons-nous et demain, que ne soit pas fatale la fin du genre humain ».

L’architecture secrète du Cri de l’Ormeau

Le Cri de l’Ormeau de mars est sorti. Vous voyez que, même à la retraite de ce magnifique magazine, je m’y intéresse encore. Et je dois dire que l’équipe actuelle s’en sort très bien sans moi. Je suis un peu vexé que mon indispensabilité n’ait pas été démontrée, mais tant pis, c’est la règle du jeu.

Pour ceux qui en auraient encore besoin, je vais vous révéler l’architecture, très simple, de ce magazine : le Cri de l’Ormeau est construit sur une structure moléculaire avec une embase territorio-alpha-communale chromo-référencée doublée d’un rubriquage capillotracté et graphico-tarifé, ensemencée de persiflage subliminal et ponctuée d’une grille pagino-estampillée.

Victor Hugo défend le budget de la culture

Souvenons de ce que disait Victor Hugo en 1848 devant l’Assemblée Nationale :

Les réductions sur le budget des lettres et arts sont mauvaises doublement : insignifiantes au point de vue financier, et nuisibles à tous les autres points de vue.
Quel est le grand péril de la situation actuelle ? L’ignorance, plus encore que la misère. C’est à la faveur de l’ignorance que certaines doctrines fatales passent de l’esprit impitoyable des théoriciens dans le cerveau confus des multitudes.
Et c’est devant un pareil danger qu’on songerait à attaquer, à mutiler, à ébranler ces institutions qui ont pour but de poursuivre, de combattre, de détruire l’ignorance !

Du cultural au culturel

Issu du verbe latin colere (cultiver, embellir), le mot « cultura » est l’origine lointaine et agricole du terme « culture ». Cultura n’aurait peut-être jamais quitté sa signification première, celle de culture en tant que travail de la terre, sans l’intervention de Cicéron qui l’associa à un autre terme : animus. « Cultura animi » est devenue ainsi le jardin de l’âme, la culture de l’esprit.