L’électro-choc d’un squat défibrillateur

C’est en bousculant l’ordre établi, en sortant des sentiers battus, que naissent les idées qui provoquent l’évolution. Il arrive bien sûr aussi que des bousculants ne bousculent que pour leur propre chapelle, ou pour des idées nauséabondes. Il faudra les discerner et ne pas les laisser se développer. Il est alors du ressort de l’autorité, de l’institution, d’être visionnaire, de distinguer le bienfaisant du malfaisant, de savoir favoriser l’un et réprimer l’autre. Les idées d’évolution ne viennent pas souvent de ces autorités (mais ça peut arriver, ce n’est pas interdit), qui ont principalement pour but de réguler les interactions sociales, de préserver l’ordre, de l’améliorer certes, mais dans une mesure « raisonnable ».

Un exemple récent à Saint-Brieuc : le squat OUPS. Une bande d’artistes et autres citoyens désolés de la situation « marasthmatique » de leur ville ont investi un immeuble du centre-ville, plus de 1 000 m² inoccupés depuis une trentaine d’années ! Même pas besoin d’effraction, la porte était ouverte ! Cette atteinte à la propriété privée est bien sûr contestable au niveau légal mais légitime. Les squatteurs ne demandent pas mieux que de régulariser la situation. Elle donne un coup de projecteur sur les principales problématiques de Saint-Brieuc : désertification du centre-ville, manque d’attractivité, blocages par des propriétaires qui préfèrent laisser abandonnés leurs biens par des loyers disproportionnés. On devrait remercier ces activistes de chercher à dynamiser l’attractivité de leur ville, de notre ville, à leurs risques et périls. Nos autorités tentent de remédier à ces problèmes depuis des décennies, mais avec une efficacité faible. L’électro-choc d’un squat défibrillateur peut être salutaire.

La problématique des artistes en manque cruel de lieu de travail rejoint la problématique des Briochins en manque cruel d’attractivité. Nous sommes tous concernés. Qui serait pour la création d’un comité de soutien ? Merci de vous exprimer.
En attendant, vous pouvez déjà signer la pétition, et vous rendre samedi 15 février à 13h30 au Café de l’Architecture, à la Passerelle à Saint-Brieuc, dont le thème est Les Tiers-Lieux.

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