Le secret du bien-vivre-ensemble enfin révélé

En cette période électorale, on constate que la culture est loin d’être dans les préoccupations dominantes de nos candidats. Ils ont peut-être tort. Désintérêt ? Inutilité ? Sujet peu porteur électoralement ? Economie négative ?

Un peu de science-fiction.
Nous sommes en 2030. Grâce à l’action de nos politiciens motivés, la culture est devenue obligatoire (je répète, c’est de la science-fiction, ou de la sociologie-fiction). Chaque mois 500 000 Costarmoricains sont obligés d’acheter 1 € le Cri de l’Ormeau. Ce n’est pas cher pour ce que c’est devenu, et ça a permis à la valeureuse équipe de développer de façon exceptionnelle ce magazine d’information culturelle, et bien sûr aussi les conditions de vie du personnel de la rédaction (résidences, limousines…). Chaque citoyen est porteur d’un carnet de présence qu’il doit faire signer à chaque spectacle ou expo qu’il va voir, et gare à lui s’il n’a pas son quota ! Son compteur télévisuel est analysé chaque mois.

Bon j’arrête là, c’est de mauvais goût. Bien sûr que je déconne : la culture a toujours été obligatoire, depuis les débuts de l’humanité. Aussi obligatoire que l’air qu’on respire, que le ciment entre les pierres d’un mur, que l’eau pour cuire des nouilles, que la sexualité pour continuer l’espèce.
La pratique artistique et culturelle est ce qui différencie l’homme de l’animal, la musique du bruit, la littérature du code pénal, le diamant du caillou. C’est le liant nécessaire à l’harmonie du vivre ensemble. Certains individus ont le talent de créer des choses artistiques. Au lieu de les traiter de fainéants inutiles qui nous coûtent cher, comme le font les imbéciles malcomprenants, il faut les vénérer car ils sont des phares de l’Humanité sans qui on retournerait à l’âge des cavernes. Heureusement que la culture est obligatoire. Comme sont en souffrance ceux qui en manquent !

Vous pouvez revoir à ce sujet La culture, ça coûte ou ça rapporte ?