L’art est complexe !

Du 7 au 23 mars ce sera le Printemps des Poètes.

Quand je dis que j’ai du mal à comprendre la poésie, que donc apparemment je me tire une balle dans le pied en m’ôtant toute légitimité à parler d’une œuvre poétique, c’est bien sûr une figure de style, dont le sens subliminal est à lire en petits caractères entre les lignes de mes gros mots. J’ai aussi du mal à comprendre le cinéma, la peinture, contemporaine ou pas, les romans policiers, le théâtre, la danse, l’opéra, le jazz, le métal trash, la ‘pataphysique… C’est plutôt bon signe quand, dans une œuvre d’art, on ne comprend pas tout instantanément, ça veut dire qu’elle est remplie d’une richesse de sens qui en fait son intérêt. Mais attention ça peut aussi vouloir dire qu’elle est remplie de sens incohérent, d’un n’importe quoi complètement inintéressant, faut voir.

Si j’ai un peu de mal avec la poésie c’est qu’on la voit souvent se complaire dans un foutoir de clichés simplets. Croyez-moi, il y a des poètes qui me touchent. Une chose est sûre, c’est qu’il faut se mettre dans des conditions favorables pour tenter d’apprécier une œuvre : éviter d’écouter un disque en lisant, ne pas regarder un film tout en discutant, ne pas visiter une expo en draguant…, à part certaines « œuvres » destinées à des finalités plus simples : déstresser la claustrophobie d’un ascenseur, meubler un vide, créer une ambiance, habiller des murs, provoquer du temps de cerveau humain disponible pour favoriser l’enrichissement de quelques nantis… La plupart des œuvres supposent également qu’on soit au moins un peu initié à leur langage : Mozart transporté soudainement et magiquement au XXIè ne serait pas capable de comprendre le jazz.

Un bon conseil pour vous initier à un maximum de langages artistiques : faîtes tout ce que vous conseille le Cri de l’Ormeau.

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