Peu de gens à Saint-Brieuc tiennent compte du fait qu’Alfred Jarry a habité ici pendant 9 ans à la fin du XIXè siècle, que c’est une gloire et un honneur pour la cité briochine. Continuer la lecture de « Jarryfions Saint-Brieuc »
Catégorie : Idées
Baba bébé bobo
En début de vie adulte, tu es souvent un peu « baba », dans le sens bohème du terme, qu’on utilisait surtout dans les années 70’s. Plus tard, tu t’installes, tu as un bon boulot (je ne parle ici que de quelques privilégiés bien sûr), tu fais des bébés. Puis tu deviens un « bobo », un bourgeois bohème, essayant de concilier tes anciens idéaux de jeunesse et tes actuels comportements libéraux et individualistes, avec des codes culturels éclectiques et superficiels.
Est-ce un artiste ?
Est-ce que celui qui commet un geste artistique est un artiste ? Celui qui va dessiner un beau bateau un jour de promenade du dimanche, par exemple ? Est-ce que celui qui produit un beau son musical est un musicien ? Par exemple celui qui plaque do-mi-sol-do sans se tromper sur un piano ? Est-ce que celui qui photographie le beau sourire d’un enfant est un photographe ? Continuer la lecture de « Est-ce un artiste ? »
Est-ce que tout art est engagé ?
Tout art est engagement.
Quand un artiste « dégagé » dessine un mouton dans un champ, il exprime des choses sur la réalité de l’existence animale, sur la préservation de la verdeur de la verdure, sur l’innocente (voire insoutenable) légèreté de l’existence de certains. C’est un engagement. La magnifique chanson A à à la queue-leu-leu exprime le plaisir d’oublier un moment la dureté de la vie en faisant la fête. C’est un engagement.
Mais il y a engagement et engagement.
Uderzo à Saint-Brieuc
Sachant qu’Albert Uderzo, décédé le 24 mars 2020, avait vécu quelque temps à St-Brieuc pendant la guerre, je me suis permis de l’utiliser dans mon roman Le Semblant (en librairie depuis le 25 juin 2019). J’ai imaginé qu’il y avait rencontré Louis Guilloux et Albert Camus.
(…)
– Uderzo : Alors ça c’est extraordinaire ! Je me retrouve à un repas en compagnie de Louis Guilloux et Albert Camus ! On ne me croira pas à Paris !
– Guilloux : Remettez-vous mon cher ! Ce sera peut-être nous un jour qui serons honorés de vous avoir connu. Albert, sais-tu que ce jeune homme a un grand talent de dessinateur ? Je lui prédis un bel avenir. Quel âge avez-vous ?
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La vie est un rond-point ???
Il y a quelques semaines on parlait beaucoup des ronds-points. Maintenant les ronds-points sont désertés, et pas qu’eux. Et on tourne en rond dans nos confinages. Occasion de faire le point ?
Il y a longtemps que j’ai envie d’écrire quelque chose sur les ronds-points. J’ai pensé à un beau poème en alexandrins qui s’appellerait La complainte du rond-point, ou alors un conte Le rond-point a des états d’âme. Continuer la lecture de « La vie est un rond-point ??? »
Hortus deliciarum
Voici un texte écrit à une époque faste (comparativement) pas si lointaine. En guise d’armoriculture, nous traversons en ce moment un désert, mais nous en sortirons bien un jour, et mes conseils armoricoles vous serviront alors.
C’est le printemps, profitons-en pour rappeler ici quelques notions d’armoriculture, qui, rappelons-le, est la pratique de faire pousser de l’art vivant en Armor. Continuer la lecture de « Hortus deliciarum »
Soyons optimistes !
En cette période de développement de la technologie 5G, qui sera à la fois un progrès extraordinaire et un accroissement faramineux certainement mortifère de la dépense énergétique de la planète, on se pose quand même des questions, dont une fondamentale : Continuer la lecture de « Soyons optimistes ! »
La réalité rejoint la fiction
- Dans mon roman Le Semblant j’ai inventé une arrière-petite-fille du Père Ubu, issue d’une liaison fictive entre Alfred Jarry et la fille du professeur Hébert, modèle du Père Ubu.
- En janvier 2020 Continuer la lecture de « La réalité rejoint la fiction »
Atelier d’écriture automatique
La culture, ça coûte ou ça rapporte ?
A Saint-Brieuc : La vallée de Gouëdic / vallée-musée Nature et Culture
A Saint-Brieuc, on peut aller du centre-ville au port du Légué en empruntant cette grande parenthèse nature qu’est la vallée de Gouédic. En quelques instants on se trouve en pleine nature, bois, chemins, cours d’eau. Un véritable trésor, étonnamment peu fréquenté par les Briochins.
Au bout de la vallée, une station d’épuration régénère l’eau polluée par notre civilisation.
Derrière la station, le port du Légué, plus loin la mer.
C’est par la vallée de Gouédic qu’à Saint-Brieuc se rejoignent l’Argoat et l’Armor. Et comme dans tout Saint-Brieuc, ce qui pourrait être un point fort par l’addition de plusieurs forces est un point faible, un espace « ni-ni ».
Cette vallée pourrait devenir un terrain d’expérimentation travaillant sur deux axes :
– allier culture et nature,
– la culture comme (p)acte social.
La Nature, c’est ce qui s’est développé sur la Terre à la base.
La Culture, c’est ce qu’a développé l’Homme sur la Terre.
Nature et Culture sont apparemment antagoniques, mais c’est bien la Nature qui a créé l’Homme qui a créé la Culture. Le lien est donc indissociable.
L’idée est de relier ces deux pôles, par la mise en place d’œuvres d’art en total respect avec ce trésor vert urbain qu’est la vallée de Gouédic, qu’il ne faut surtout pas abîmer.
Science-fiction : Projetons-nous en 2030 dans la nouvelle Vallée-Musée
La vallée de Gouédic est maintenant, en partie, un musée en plein air de land art, sculptures et installations de grande taille et paysagères. En plus des œuvres, on y trouve un site de création, de résidence, d’initiation, de formation. Parfois y ont lieu des spectacles, des concerts, des performances en tous genres.
La vallée est animée en partie par des personnes en difficultés d’insertion sociale. Ils sont en charge, en collaboration avec le service des espaces verts de la ville, d’experts écologistes, de muséographes, d’éducateurs, de l’entretien de la vallée-musée, des visites.
On peut atteindre la vallée par une rue depuis la rue de Gouédic, ou par un raccourci à flanc de colline depuis l’ancienne gare, ou bien par un chemin aménagé depuis le port du Légué. On peut également arriver au Légué en train par une ligne qui part de la gare de Saint-Brieuc, passant sous la colline de Cesson, qui se prolonge même jusqu’au Carré Rosengart, ligne qui a été remise en service en même temps que la réhabilitation du domaine de la vieille tour de Cesson.
Cette vallée est la première à bénéficier d’un nouveau label national : Parc Naturel et Culturel Régional.